Salut à tous bande de veinards ! Et oui vous êtes des veinards puisque votre serviteur a décroché un petit entretien avec le président de l'association MO5.com, association crée en 2003 qui vise à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine vidéoludiques mondial. Rien ne sert de tergiverser plus longtemps, voici ce que nous avons pu tirer de cette entrevue-rétrospective.
Les débuts frustrants d'une belle entreprise de préservation
Le Serpent : Vous êtes président de l'association MO5.com, une association de type loi 1901 dédiée à la préservation et à la diffusion au public du patrimoine numérique. L'association est crée en 2003, précédée par la création de son site communautaire en 1996. Dès sa création elle a réuni des membres aux profils très divers, collectionneurs, conservateurs du patrimoine, ou encore étudiants. Aujourd'hui, elle propose et organise des évènements ou des expositions sur le thème de l'Histoire de l'informatique et des jeux vidéo. Elle participe aussi à plusieurs publications. Cette évolution est spectaculaire, mais d'où est parti tout cela ? Qu'elle fut l'idée de départ ? L'origine ?
Philippe Dubois : C'est d'abord une passion. Je suis moi même gamer. J'ai eu mon premier micro ordinateur à 9 ans, où j'ai appris à programmer, j'ai donc l'informatique dans le sang, tout comme ses dérivés, les jeux vidéos. Je me suis toujours senti très proche de ce milieu, mais pas dans le sens de l'accès aux machines. Je suis issu d'une famille modeste, pas sur la paille, mais n'ayant pas les moyens de m'offrir les derniers micro-ordinateurs de pointe du début des années 1980 dont je rêvait comme l'Amstrad CPC, ou ZX Spectrum. Et encore plein, plein, plein ! J'étais frustrer à l'époque de l'adolescence. Je pouvais y toucher seulement grâce à mes amis qui avaient eux, leurs micro-ordinateurs et autres consoles de jeux, NES et atari 2600 en tête. En plus, dans mon village près de Montpellier, axé sur le tourisme et la pêche, j'avais du mal à trouver toute information liée à l'informatique en 1984. Mais ce qui m'a vraiment blessé, c'est que je ne pouvais pas échanger. Ma passion dévorante c'était seulement pour moi ! C'était le pire. La programmation et le développement étaient pour moi. J'ai pu le colmater en quittant mon village pour Paris.
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